BIOGRAPHIE

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Attirée très tôt par les arts plastiques et graphiques, Catherine Mandron n’a pu se consacrer qu’assez tardivement à sa passion créatrice. Depuis 1975 elle a étudié la peinture et la sculpture aux Beaux Arts pour choisir enfin la mosaïque comme moyen d’expression principal. Sa recherche plastique l’a amenée aussi à étudier la gravure à l’Ecole internationale de Venise. Sa personnalité s’y est éclose, dans la vision et l’observation analytique des mouvements de l’eau, en cherchant à les représenter plastiquement par les moyens du dessin et de la mosaïque. On pourrait être étonné que la mosaïque puisse permettre une dynamique, mais l’enchaînement et la succession des tesselles (petits cubes de marbre taillés à la main) rend effectivement possible, du fait des mouvements sensibles de la forme par rapport à la lumière, une vibration presque magique de cette surface composée par la juxtaposition de milliers d’éléments de matière subtile et de couleur parfaite.
Le problème du mouvement est essentiel pour Catherine Mandron, à Venise c’était le mouvement de l’eau, à Paris c’est le mouvement de la danse ou celui des mains d’un chef d’orchestre; elle dessine toujours des sujets animés. Très proche des réalités, elle a étudié différents animaux, notamment le cheval et le coq. La morphologie du coq a été exprimée dans différentes sculptures, dessins, gravures et finalement, une mosaïque en volume brut – très nature – a pris forme.
L’œuvre de Catherine Mandron tend vers une monumentalité destinée à s’intégrer dans l’architecture : ses mosaïques, toujours plus grandes, expriment une nécessité murale tout en gardant leur originalité et leur présence.
Riccardo Licata
Sculpteur et graveur au départ – elle l’est toujours – Catherine Mandron a trouvé son mode d’expression idéal dans la mosaïque. Aux Beaux-arts, elle a appris les secrets sous la direction de Ricardo
Licata. Le lapis-lazuli, le marbre et les autres matériaux traditionnels ne lui suffisent pas. Elle amalgame à ses compositions les minéraux de toute couleur, de toute espèce, glanés au cours de ses randonnées. Les panneaux – elle sait voir grand – qu’elle
nous propose nous ravissent par leur féerie polychrome, qu’elle sait tempérer au besoin et rendre aussi subtile dans
la grisaille. C’est le mouvement même qu’elle transmet à ces “festins de pierres”. Et puis il y a un coq superbe traité en volume, et des dessins qui traduisent le même mouvement en quelques traits.
Jean-Marie Dunoyer      Le Monde – Jeudi 4 octobre 1984